Au fil de la journée
Selon Guillaume Soro, Premier ministre de Ouattara, la situation est «désormais mûre» pour l'offensive sur la capitale économique. L'ONU veut enquêter sur les massacres dans l'ouest du pays.
L'ESSENTIEL:
•Les forces de Gbagbo résistent toujours dans la capitale ivoirienne.
•Des massacres à grande échelle se sont déroulés dans l'ouest du pays. Les troupes de Ouattara sont mises en cause.
•Les combats ont baissé d'intensité depuis dimanche à Abidjan. L'armée française s'est déployée dans la ville pour contrôler l'aéroport et protéger les expatriés.
•Le Président reconnu par la communauté internationale, Outtara, contrôle l'essentiel du pays.
13 heures. Le regroupement des Français est en cours ce lundi, "sur une base volontaire", en trois points d'Abidjan, déclare le ministère français des Affaires étrangères, sans donner de chiffres sur le nombre de personnes concernées.
"Les opérations de regroupement ont commencé sur la base du volontariat. Deux nouveaux points de regroupement ont été établis, l'un à l’hôtel le Wafou au Sud des ponts et l'autre à l’Ambassade de France au Nord", indique lors d'un point-presse le porte-parole du ministère, Bernard Valero.
Le troisième point de regroupement est le camp militaire français de Port-Bouët où plus de 1.650 ressortissants étrangers, dont environ la moitié de nationalité française, avaient déjà trouvé refuge dimanche matin.
11 heures. Seuls quelques tirs sporadiques d'arme lourde sont entendus lundi matin à Abidjan, dans le quartier du Plateau principalement, où se trouve le palais présidentiel.
10h30. Le Secrétaire général adjoint de l'ONU chargé des droits de l'homme, Ivan Simonovic, est à Abidjan pour "évaluer la situation générale" après le massacre dans l'ouest de la Côte-d'Ivoire de plusieurs centaines de personnes, a indiqué lundi la mission onusienne à Abidjan.
A son arrivée dimanche, il "a exprimé sa vive préoccupation par rapport à la détérioration de la situation des droits de l'homme entachée de massacres à l'Ouest et de nombreuses exactions contre les populations civiles", selon un communiqué de la Mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci).
10 heures. Ally Coulibaly, ambassadeur de Côte-d'Ivoire en France nommé par le président reconnu par la communauté internationale Alassane Ouattara, estime ce lundi que la Mission de l'ONU en Côte-d'Ivoire (Onuci) était aux "abonnés absents" lors des massacres signalés dans l'ouest du pays.
"L'Onuci nous dit qu'il y a des massacres mais où l'Onuci était-elle ? L'Onuci n'était pas en place quand les forces républicaines (pro-Ouattara, NDLR) sont arrivées, l'Onuci était aux abonnés absents, on ne peut pas après venir porter des accusations (...), chercher à ternir l'image du président Alassane Ouattara", dénonce-t-il sur la radio France-Info.
"Qu'il y ait eu des massacres, personne ne peut le nier", a-t-il encore déclaré. Mais "en aucun cas les forces républicaines ne sont impliquées dans ces massacres", a assuré Ally Coulibaly, ajoutant que "le procureur de la région de Daloa (centre-ouest) a été saisi pour élucider les faits".
Ce week-end. Selon l'ONU et plusieurs organisations internationales, la prise mardi par les combattants pro-Ouattara de Duékoué, important carrefour de l'Ouest ivoirien, s'est accompagnée de massacres à grande échelle, les bilans allant de 330 tués à un millier de "morts ou disparus".
Des enquêtes sur des massacres signalés dans l'ouest de la Côte d'Ivoire seront menées et les responsables seront punis, a affirmé dimanche soir Guillaume Soro, le Premier ministre d'Alassane Ouattara, président ivoirien reconnu par la communauté internationale.
"La position du gouvernement ivoirien est claire et nette: il n'y a pas d'impunité. Nous allons mener des enquêtes et ceux qui seront responsables --parce que nous voulons un Etat de droit-- seront punis", a-t-il déclaré dans une interview diffusée par la chaîne de télévision internationale francophone TV5monde.
Evacuations internationales. Les premières évacuations d'étrangers fuyant le chaos ivoirien ont démarré dimanche à Abidjan alors que le président français Nicolas Sarkozy a décidé "le regroupement sans délai" de tous les Français de cette ville livrée au cauchemar incessant des pillages et des combats.
L'assaut décisif? Les combats ont baissé d'intensité dimanche dans la capitale économique, mais Guillaume Soro, Premier ministre du président reconnu par la communauté internationale Alassane Ouattara, a affirmé que la situation était "mûre" pour une offensive "rapide" de son camp.