lundi 21 mars 2011

Le gouvernement victime d'une cyberattaque, la Chine pointée du doigt

Le gouvernement victime d'une cyberattaque, la Chine pointée du doigt
Plusieurs systèmes informatiques du ministère des Finances et du Trésor canadiens ont été, en janvier, la cible de cyberattaques. Ottawa affirme que les serveurs des assaillants se trouvent en Chine. 
Le gouvernement canadien a été victime en janvier d'une cyberattaque majeure en provenance de Chine durant laquelle des pirates ont réussi à prendre le contrôle de systèmes clés du ministère des Finances et du Conseil du Trésor, ont rapporté mercredi soir des médias locaux. Contacté par l'AFP, le Secrétariat du Conseil du Trésor a reconnu "une tentative non autorisée d'accéder à son réseau". Suite à cette intrusion, "l'acccès à internet des employés a été restreint pour le moment", a dit un porte-parole du Secrétariat, Jay Denney.
Les pirates informatiques, dont les serveurs ont été localisés en Chine, ont réussi à prendre possession d'ordinateurs de hauts fonctionnaires canadiens de ces deux administrations stratégiques, indique la télévision publique CBC, qui cite des sources "haut-placées" au sein du gouvernement conservateur.
Ces sources ont souligné qu'il était impossible de déterminer si les auteurs de cette attaque étaient chinois ou si, d'une autre nationalité, ils avaient simplement utilisé des serveurs basés dans le pays communiste.
Mais selon la chaîne privée CTV, il s'agit de pirates employés par le gouvernement chinois. "L'espionnage en provenance de Chine est devenu un problème majeur pour le Canada", a dit à CTV un fonctionnaire "haut placé" qui a conservé l'anonymat.
"Le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS, services-secrets) a conseillé aux responsables du gouvernement de ne pas nommer la Chine comme étant le pays d'où l'attaque a été lancée, ou même de parler de cette situation", écrit cette télévision privée sur son site web.
M. Denney a pour sa part refusé de confirmer l'origine chinoise de l'opération, expliquant ne pas vouloir divulguer de "détails sur des incidents liés à la sécurité" du Canada.
Le but des pirates lors de cette attaque était de mettre la main sur les mots de passe des systèmes afin "de débloquer toutes les bases de données du gouvernement", souligne CBC.
D'autres ministères auraient pu être également affectés, note la télévision publique sur son site internet.
Les services-secrets canadiens ont été mobilisés afin de déterminer le volume d'informations dérobées et l'identité des auteurs de cette cyberattaque, présentée par CBC comme "sans précédente".
Le porte-parole du Secrétariat du Conseil du Trésor, Jay Denney, a insisté qu'"il n'y a aucune indication que des données privées de Canadiens aient été compromises lors de cette tentative d'intrusion".
Ces révélations ne font que s'ajouter aux nombreux soupçons pesant déjà sur la Chine et le piratage informatique.
La semaine dernière encore, la société de sécurité informatique McAfee rapportaient que plusieurs grands groupes pétroliers internationaux sont victimes depuis plus d'un an de pirates informatiques chinois qui cherchent à voler des informations confidentielles.
Et l'an dernier une commission du Congrès américain avait accusé Pékin de piloter des attaques "massives" contre les systèmes informatiques des Etats-Unis.
En janvier 2010, c'était Google qui se disait victime d'attaques originaires de Chine qui visaient notamment des comptes Google appartenant à des militants des droits de l'Homme.
Les autorités chinoises avaient nié toute implication. Mais selon des câbles diplomatiques révélés depuis lors par WikiLeaks, des diplomates américains en poste à Pékin ont mis en cause de très hauts responsables chinois dans les cyberattaques visant le géant d'internet.
 

Quatre otages américains exécutés par leurs ravisseurs somaliens

Quatre otages américains exécutés par leurs ravisseurs somaliens
Peu après une opération de sauvetage menée par les forces américaines, quatre Américains ont été retrouvés morts sur le yacht où ils étaient retenus en otage par des pirates somaliens. Deux des ravisseurs ont également été tués. 
Quatre Américains dont le yacht avait été capturé par des pirates somaliens ont été tués peu avant une tentative de sauvetage des forces américaines, a annoncé le Pentagone mardi. A environ 6H00 GMT, "alors que des négociations étaient en cours pour obtenir la libération des quatre otages américains, les soldats américains ont riposté à des coups de feu en provenance du bateau piraté S/V Quest", a annoncé le Pentagone dans un communiqué.
Après avoir abordé le bateau, les soldats ont découvert "que les quatre otages avaient été abattus par leurs ravisseurs", sans que les soldats parviennent à les ranimer, selon le Pentagone.
Deux pirates ont été tués dans l'assaut et 13 capturés. Les forces américaines ont également retrouvé les corps de deux autres pirates à bord du S/V Quest.
"Nous exprimons nos plus sincères condoléances pour les vies innocentes perdues de façon inhumaine à bord du Quest", a déclaré le général James N. Mattis, chef du Commandement central américain.
Le S/V Quest avait été capturé vendredi à 240 milles nautiques (environ 440 kilomètres) de la côte d'Oman, et était suivi depuis environ trois jours par les militaires américains, selon le communiqué.
Ses propriétaires, Jean et Scott Adam, qui naviguent autour du monde depuis plus de sept ans, avaient prévu de faire escale notamment à Djibouti et Oman.
 

Rahm Emanuel, l'ancien lieutenant de Barack Obama, a été élu maire de Chicago

Rahm Emanuel, l'ancien lieutenant de Barack Obama, a été élu maire de Chicago
Rahm Emanuel, qui a longtemps travaillé avec Barack Obama à la Maison Blanche, a été élu maire de Chicago selon des projections des résultats annoncées par la presse. Au passage, cette victoire met fin à 43 années de dynastie Daley. 
Rahm Emanuel, l'ex-bras droit de Barack Obama à la Maison Blanche, a été élu mardi maire de Chicago, mettant un terme à près près d'un demi-siècle de "dynastie" Daley à la tête de la ville, selon des projections des résultats annoncées par la presse. Six candidats se disputaient la succession du sortant démocrate Richard Daley qui avait choisi de ne pas briguer un septième mandat après avoir dirigé la cité des bords du lac Michigan sans discontinuer pendant 22 ans, et dont le père, Richard Daley Senior, avait été maire pendant 21 ans.
Selon le bureau des élections, M. Emanuel a recueilli 55% des suffrages sur les 85% de bulletins dépouillés dans la soirée, amenant les médias à le considérer comme le vainqueur de l'élection.
Premier maire juif de la troisième ville des Etats-Unis, Rahm Emanuel, surnommé "Rahmbo" à la Maison Blanche et âgé de 51 ans, avait rassemblé plus de 10 millions de dollars pour sa campagne. Il était soutenu par le président Obama, resté très populaire dans sa ville d'adoption, où les démocrates sont largement majoritaires.
Il bénéficiait aussi du soutien de l'ancien président Bill Clinton, dont il a été un des proches conseillers et qui s'était déplacé en janvier à Chicago pour soutenir sa candidature.
Fin janvier une cour d'appel avait interdit à M. Emanuel de se présenter au scrutin, estimant qu'il avait vécu à Washington le plus clair de l'année 2010, mais la Cour suprême de l'Illinois l'avait déclaré éligible quelques jours plus tard.
Les bureaux de vote dans la "cité des vents", avaient ouvert à 6H00 (12H00 GMT) et devaient fermer à 19H00 (01H00 du matin GMT mercredi).
Il était quasiment assuré, selon les sondages, de remporter le fauteuil de maire.
Selon un sondage diffusé la semaine dernière, il disposait de 58% des intentions de vote, bien assez pour être élu dès le premier tour.
Katie Klaubish, une électrice de 31 ans interrogée par le Chicago Tribune à la sortie d'un bureau de vote dans le quartier de Little Italy, n'a pas voulu dire pour qui elle avait voté, mais a jugé que
 

Barack Obama décrète le gel des avoirs de la famille Kadhafi

Barack Obama décrète le gel des avoirs de la famille Kadhafi
Le président américain, Barack Obama, a signé dans la nuit de vendredi à samedi un décret présidentiel permettant le gel des avoirs et bloquant tous les biens aux États-Unis du colonel libyen Mouammar Kadhafi et de quatre de ses enfants. 
Décidé à faire plier le colonel Mouammar Kadhafi et à mettre fin à sa "cruauté contre son peuple", le président des Etats-Unis, Barack Obama, a décidé vendredi le gel de ses avoirs aux Etats-Unis et ceux de sa famille, a annoncé la Maison Blanche. Obama a signé un décret présidentiel gelant les avoirs et bloquant tous les biens aux Etats-Unis du colonel Kadhafi et de ses quatre fils, a-t-elle précisé.
Le président a estimé dans un communiqué que "le gouvernement de Mouammar Kadhafi a baffoué les normes internationales et la morale élementaire et doit en être tenu pour responsable".
"La violation continue des droits de l'homme, la cruauté contre son peuple et les menaces atroces du gouvernement libyen ont mérité à juste titre la condamnation forte et large de la communauté internationale", souline Obama.
"Nous nous tiendrons fermement aux côtés du peuple libyen dans sa demande d'accès aux droits universels et d'un gouvernement qui réponde à ses aspirations" a-t-il ajouté, alors que le colonel Kadhafi a appelé ses partisans à prendre les armes contre les manifestants.
Les Etats-Unis ont par ailleurs décidé de travailler sur des "sanctions coordonnées" avec ses "alliés européens" et sur des "mesures multilatérales" via les Nations unies, a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney.
Un projet de résolution, rédigé par les Occidentaux, a été discuté vendredi devant le Conseil de sécurité de l'ONU qui menace Kadhafi de le poursuivre pour crimes contre l'humanité et évoque diverses sanctions: embargo sur les armes, interdiction faite au dirigeant libyen de voyager et gel de ses avoirs.
L'Union européenne a d'ores et déjà décidé de décréter un embargo sur les armes.
Le porte-parole de la Maison Blanche a ajouté que Washington faisait en sorte de couper toute aide militaire dont pourrait bénéficier la Libye et d'alerter les institutions financières pour qu'elles surveillent d'éventuels mouvements de fonds provenant de ce pays.
La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a par ailleurs indiqué que les Etats-Unis soutenaient "fermement" la création d'une commission d'enquête indépendante réclamée par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU sur les exactions commises par le régime de Kadhafi et la suspension de la Libye de ses rangs.
Obama rencontrera lundi le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, pour faire le point sur les sanctions mais aussi sur la manière de répondre "à la crise humanitaire engendrée par la crise", a indiqué le porte-parole de la Maison Blanche.
Les Etats-Unis mobilisent par ailleurs leurs services de renseignement pour enquêter sur les exactions commises en Libye, alors que les violences ont déjà fait plusieurs centaines de morts.
"Les Etats-Unis sont décidés à utiliser tous leurs moyens pour surveiller le régime de Kadhafi", a assuré Jay Carney.
Washington a suspendu le fonctionnement de son ambassade à Tripoli en raison de l'insécurité tout en maintenant le contact avec les Libyens, "à la fois directement et par l'intermédiaire de tiers".
Un ferry affrété par les Etats-Unis et transportant plus de 300 personnes fuyant les violences en Libye est arrivé vendredi soir à La Valette, capitale de l'île de Malte, a constaté un journaliste de l'AFP.
Selon le porte-parole du département d'Etat Philip Crowley, plus de la moitié des passagers seraient Américains, parmi lesquels 35 diplomates et leurs familles.
Les Etats-Unis ont aussi affrété un avion qui a quitté la Libye à 18H49 GMT à destination d'Istanbul, a indiqué M. Crowley. A son bord, des Américains mais aussi des personnes d'autres nationalités, a-t-il souligné sans plus de détails.
Quelque 6.000 Américains sont enregistrés à l'ambassade des Etats-Unis à Tripoli --la plupart ayant la double nationalité américaine et libyenne.

 

Un accident sur un char de carnaval fait une quinzaine de morts

Un accident sur un char de carnaval fait une quinzaine de morts
Un câble à haute tension tombé accidentellement sur un char de carnaval transportant un orchestre a fait au moins 16 morts à Bandera do Sul, dans le sud-est du pays. 
La fête a tourné au drame dimanche soir dans une petite ville du sud-est du Brésil quand au moins 16 personnes ont été électrocutées par la chute d'un câble à haute tension sur un char de carnaval. L'accident s'est produit tard dimanche dans la petite ville de Bandeira do Sul, dans l'Etat du Minas Gerais, une localité de cinq mille habitants, a indiqué un porte-parole de la mairie à l'AFP. Quand le câble s'est rompu, il a touché un char transportant un orchestre.
"Nous savons que seize personnes ont trouvé la mort mais pour le moment nous n'avons pas de confirmation officielle sur le nombre exact de blessés parce qu'ils ont été transportés dans les hôpitaux des villes voisines", a précisé le porte-parole de la mairie de Bandeira do Sul.
Selon la presse, une cinquantaine de personnes ont été blessées. La majorité a été transportée à l'hôpital de la ville voisine de Poços de Caldas. L'administration de cet hôpital a indiqué à l'AFP qu'elle diffuserait un communiqué sur leur état à la mi-journée (15H00 GMT).
Selon un bilan des pompiers au moins 12 personnes sont mortes sur le coup électrocutées.
Des personnes qui dansaient à proximité du char ont également été électrocutées.
"J'ai vu des gens qui avaient des convulsions, d'autres qui s'évanouissaient et d'autres avec la chair à vif (...), j'ai essayé d'aider comme je le pouvais mais dans certains cas il n'y avait plus rien à faire", a déclaré un avocat de 41 ans et ex-policier, Luiz Roberto da Silva, au quotidien Estado de Minas.
"Ca a été une catastrophe. Il y avait beaucoup de gens sur le char et nous ne savons pas encore le nombre exact de morts ni de blessés, graves ou légers," a déclaré au journal Globo José Balducci, un responsable régional des questions de santé.
Juste après l'accident le courant a été coupé dans toute la ville pour éviter toute nouvelle tragédie.
Ce défilé de rue avait été organisé par la municipalité.
Le Brésil se prépare aux grandes festivités du carnaval, qui doivent débuter en fin de semaine, mais de nombreux chars de carnaval parcourent traditionnellement les rues du pays dans les jours précédant la période officielle du carnaval.
Il y a une semaine, une jeune femme de 21 ans est morte en tombant de quatre mètres du haut d'un char sur lequel elle dansait lors d'un défilé dans le quartier touristique de Copacabana, à Rio de Janeiro.
Le carnaval de Rio a par ailleurs été mis en danger cette année par un incendie apparemment accidentel qui a embrasé le 7 février la Cité de la samba, un ensemble de hangars et d'ateliers dans la zone portuaire, détruisant les chars et costumes de trois des neuf écoles de samba qui participent aux défilés sur le "sambodrome", prévus cette année les 6 et 7 mars.
Avec la solidarité des autres groupes et au prix d'un travail acharné, les écoles de samba sinistrées devraient toutefois défiler normalement.
Considéré comme le plus grand spectacle du monde, le carnaval de Rio attire des centaines de milliers de Brésiliens et de touristes et constitue une importante source de revenus pour la ville.
 

Le soldat Bradley Manning inculpé de "collusion avec l'ennemi"

Le soldat Bradley Manning inculpé de "collusion avec l'ennemi"
Incarcéré pour avoir fourni à WikiLeaks des milliers de documents confidentiels, le soldat américain Bradley Manning a été inculpé de 22 nouveaux chefs d'accusation mercredi, dont celui de "collusion avec l'ennemi". 
La justice militaire américaine a ajouté 22 nouveaux chefs d'accusation contre le soldat Bradley Manning, ancien analyste du renseignement militaire accusé d'avoir piraté des centaines de milliers de documents fédéraux qui se sont retrouvés sur WikiLeaks. Manning se serait procuré illégalement ces archives alors qu'il servait en Irak. Il est détenu à Quantico, une base du corps des US Marines en Virginie.
Dans un communiqué, l'armée précise mercredi que les nouvelles charges retenues contre lui intègrent notamment les chefs d'accusation d'assistance à l'ennemi et de participation à la divulgation illégale de renseignements sur internet.
Bradley Manning, qui est âgé de 23 ans, était déjà poursuivi pour avoir notamment téléchargé et transmis à une personne non autorisée une vidéo confidentielle de l'attaque menée en 2007 à Bagdad par un hélicoptère de l'armée américaine. Une dizaine de
personnes avaient été tuées, dont deux employés de l'agence Reuters.
L'armée précise qu'elle ne réclamera pas la peine de mort contre Manning, même si l'accusation d'assistance à l'ennemi est passible de la peine capitale. Mais l'ancien analyste risque la réclusion à perpétuité.
Son procès a été différé le temps qu'une commission se prononce sur son état mental.
Julian Assange, le fondateur australien du site WikiLeaks, a nié connaître Bradley Manning. Il accuse les Etats-Unis de se servir du soldat détenu pour monter un dossier contre lui.
 

Obama lève la suspension des procès militaires d'exception à Guantanamo

Obama lève la suspension des procès militaires d'exception à Guantanamo
Le gel des procès militaires d'exception à Guantanamo, décidé par Barack Obama au jour de sa prise de fonction en janvier 2009, est levée par le président américain, qui a décidé de règles pour encadrer cette détention illimitée. 
Le président des Etats-Unis Barack Obama va lever la suspension des nouveaux procès militaires d'exception à Guantanamo et a décidé de règles encadrant la détention illimitée de prisonniers dans la base militaire américaine sur l'île de Cuba, a indiqué lundi la Maison Blanche. "Le secrétaire à la Défense va émettre un décret annulant sa précédente suspension de la soumission de nouveaux chefs d'inculpation aux tribunaux militaires", a indiqué la présidence américaine dans un communiqué.
La suspension des nouveaux procès militaires à Guantanamo avait constitué l'une des toutes premières mesures du président Obama, le jour même où il avait pris ses fonctions le 20 janvier 2009.
Dans le cas des détenus de Guantanamo qui n'ont été ni inculpés, ni reconnus coupables et ne sont pas susceptibles d'être transférés dans un pays tiers, M. Obama a donné l'ordre de mener des "passages en revue réguliers", et a détaillé ce processus.
La Maison Blanche a toutefois assuré que "l'administration reste engagée à fermer la prison de Guantanamo et à maintenir un régime de détention légal, durable et fondé sur des principes".
Elle a également renouvelé l'engagement de l'administration pour tenter de faire juger certains détenus devant des tribunaux fédéraux.
Le 22 janvier 2009, M. Obama avait signé un décret ordonnant la fermeture dans l'année de la prison de son prédécesseur, George W. Bush. Mais cette promesse n'a pas été tenue, en grande partie à cause des initiatives du Congrès.
Après avoir mis des bâtons dans les roues du président Obama en interdisant la venue de détenus de Guantanamo sur le sol américain pour autre chose que leur procès, le Congrès a décidé en décembre d'interdire au Pentagone d'utiliser en 2011 ses fonds pour fermer Guantanamo et notamment pour tout "transfèrement, libération ou aide" à des détenus aux Etats-Unis.
 

Le condamné à mort Hank Skinner autorisé à poursuivre sa bataille judiciaire

Le condamné à mort Hank Skinner autorisé à poursuivre sa bataille judiciaire
Condamné à la peine capitale pour un triple meurtre, Hank Skinner a été autorisé par la Cour suprême américaine à poursuivre sa bataille judiciaire contre l'État du Texas, qui refuse de le laisser pratiquer des tests ADN. 
Le condamné à mort américain Hank Skinner a fait lundi un pas de plus vers la réalisation de tests ADN pour prouver son innocence dans un triple meurtre, en obtenant le feu vert de la Cour suprême pour poursuivre sa bataille judiciaire contre le Texas. La plus haute juridiction des Etats-Unis a tranché lundi en faveur du condamné à mort en l'autorisant à poursuivre devant la justice fédérale, en vertu de la loi sur les droits civils, son combat contre le refus par le Texas de le laisser effectuer, même à ses frais, des tests ADN qui pourraient selon lui prouver son innocence.
Hank Skinner, 48 ans, marié à une Française, a été condamné à mort pour le triple meurtre en 1993 de sa compagne, battue à mort, et des deux fils de celle-ci, poignardés. Il a toujours nié être l'auteur des crimes.
Contactée par l'AFP, sa femme Sandrine Ageorge-Skinner a assuré s'être "effondrée en larmes" en apprenant la nouvelle. "Cette attente a été franchement insupportable", a expliqué cette militante anti-peine de mort jointe par téléphone en France. La Cour suprême avait examiné le dossier le 13 octobre 2010.
"Nous sommes impatients de démontrer devant le tribunal fédéral que le refus inexplicable du Texas d'accorder à Hank Skinner un accès aux tests ADN est injuste et ne peut pas rester en l'état", a affirmé de son côté Robert Owen, un avocat du condamné, dans un communiqué.
Dans sa décision à six voix - dont deux de ses plus éminents juges conservateurs - contre trois, la Cour a rappelé que "le succès de ce recours (devant le tribunal fédéral) ne donnerait au condamné que la possibilité d'effectuer des tests ADN" et qu'"en aucun cas" la simple obtention de ces tests n'établit "l'illégalité de la détention".
Cette décision "n'est qu'une étape dans la procédure, il y a encore beaucoup d'étapes avant que Hank Skinner puisse être libéré ou même obtenir des tests ADN", a analysé pour l'AFP Richard Dieter, directeur du Centre d'informations sur la peine de mort. "Elle ne fait que lui garantir le droit de se battre en justice, et au moins, il est vivant pour le faire".
Pour le président de la Commission judiciaire du Sénat, Patrick Leahy, cette décision va permettre "de s'assurer de la bonne utilisation des tests ADN pour punir les coupables et disculper des innocents".
Dans le couloir de la mort depuis plus de 15 ans, Hank Skinner a échappé le 24 mars 2010 in extremis à son exécution. Le sursis de la Cour suprême était tombé 45 minutes avant l'heure de l'injection mortelle.
"On peut être partis pour plusieurs années", a confirmé Mme Skinner, relevant que les "cours texanes sont très souvent en opposition avec la Cour suprême" et évoquant même la possibilité que le Texas fixe une nouvelle date d'exécution à un moment de la procédure.
L'avocate général du comté de Gray au Texas, Lynn Switzer, refuse de fournir les échantillons de taches de sang et de particules relevées sous les ongles de la victime au motif que l'avocat du condamné avait refusé qu'ils soient analysés au moment du procès en 1995.
L'accusation avait alors démontré la présence de l'accusé sur les lieux du drame, c'est-à-dire chez lui, ce qu'il ne conteste pas. Mais il assure que seul un tiers a pu agir car il était évanoui lorsque les crimes ont été perpétrés. La présence d'un cocktail d'anxiolytiques, d'anti-douleurs et d'alcool dans son organisme avait été confirmée par une prise de sang.
Sa femme, avec laquelle il correspond depuis 1996 et qu'il n'a pas le droit de voir, a assuré à l'AFP qu'il était "très fragile psychologiquement et nerveusement".
Elle n'a pu dire s'il avait été prévenu lundi de la décision de la Cour suprême. "La prison lui pourrit la vie en ce moment", a-t-elle expliqué. "On fait tout pour qu'il dégoupille, parce que ça aurait été tellement bien, avant cette décision, de dire qu'il était violent, dangereux, qu'il avait attaqué un gardien".

L'Illinois devient le seizième État américain à abolir la peine de mort

L'Illinois devient le seizième État américain à abolir la peine de mort
Pat Quinn, le gouverneur de l'État de l'Illinois, fief du président Barack Obama, a annoncé l'abandon du recours à la peine de mort. L’Illinois n'avait pas pratiqué d'exécution depuis 1999. 
L'Illinois a aboli mercredi la peine de mort, devenant le 16e Etat américain à abandonner le châtiment ultime, a annoncé le bureau de Pat Quinn, le gouverneur démocrate de cet Etat du nord des Etats-Unis, fief du président Barack Obama. L'abolition avait été adoptée par le parlement de l'Illinois en janvier mais le mystère restait entier quant à sa ratification par Pat Quinn, tout juste élu gouverneur, qui s'était déjà prononcé en faveur de la peine de mort.
"Notre système de peine capitale est intrinsèquement truffé d'erreurs", a estimé le gouverneur selon une retranscription du texte de son intervention devant la presse à Chicago.
Pour cette raison, a-t-il ajouté, "j'ai décidé de commuer en prison à vie sans possibilité de sortie les peines de tous les actuels condamnés à mort" actuelles. Quinze personnes attendent dans le couloir de la mort de l'Illinois.
L'Illinois a une histoire récente mouvementée sur ce sujet qui s'est soldée en 2003 par la commutation de toutes les condamnations à mort en prison à vie par le gouverneur républicain George Ryan après trois ans de moratoire.
Le débat avait éclaté en 1999 lorsque des étudiants de la Northwestern university avaient réussi à prouver l'innocence d'un condamné à mort dans l'Illinois.
"Nous ne pouvons pas tolérer l'exécution d'innocents, parce que cela hypothèque la légitimité même du gouvernement" de l'Illinois, a poursuivi M. Quinn. "Depuis 1977, l'Illinois a sorti 20 personnes du couloir de la mort, dont sept ont été disculpées depuis le moratoire de 2000, c'est un record qui doit nous déranger", a-t-il poursuivi.
"Dire que c'est inacceptable ne suffit pas à exprimer les regrets et la honte que nous nous devons ressentir, en tant que société, pour ces erreurs judiciaires", a encore estimé le gouverneur pour qui, en outre, la peine de mort n'a pas "d'effet dissuasif".
L'Illinois n'avait pas pratiqué d'exécution depuis 1999.
Dans un mouvement général à la baisse des condamnations à mort et des exécutions aux Etats-Unis, les élus de plusieurs Etats s'interrogent depuis quelques années sur la possibilité d'abolir la peine de mort, qui est encore en vigueur dans 34 Etats sur 50, notamment en raison de son coût exponentiel par rapport à la perpétuité.
En 2009, le gouverneur du Nouveau Mexique (sud-ouest) a signé la loi supprimant la peine capitale dans son Etat. Deux ans auparavant, c'était le New Jersey (est). La peine de mort a été déclarée non constitutionnelle par la justice dans l'Etat de New York (nord-est) en 2004.
Les abolitionnistes scrutent de très près ces abolitions ponctuelles dans l'attente que 26 Etats interdisent la peine de mort. Ils pourront alors demander à la Cour suprême de l'abolir partout, au nom du VIIIe amendement de la Constitution qui interdit "les châtiments inhabituels", c'est-à-dire désapprouvés dans une majorité d'Etats.
Les Etats-Unis ont exécuté 46 personnes en 2010 dont une femme, contre 98 en 1999.
 

L'ex-président Aristide rentre en Haïti avant la présidentielle de dimanche

L'ex-président Aristide rentre en Haïti avant la présidentielle de dimanche
Chassé d'Haïti en 2004, l'ex-président Jean-Bertrand Aristide quitte l'Afrique du Sud pour revenir dans son pays, à quatre jours du second tour de la présidentielle. Il jouit toujours d'une grande popularité parmi les milieux défavorisés. 
 Le gouvernement haïtien a émis lundi un passeport diplomatique pour l'ancien président Jean-Bertrand Aristide, offrant à ce dernier la possibilité de rentrer dans le pays dont il a été chassé par une insurrection armée en 2004, a indiqué à l'AFP un responsable haïtien. "Le passeport a été émis lundi. Toutes les formalités ont été accomplies", a précisé ce responsable sous le couvert de l'anonymat.
Le passeport doit être remis à un des avocats de M. Aristide, Ira Kurzban. Ce dernier, basé à Miami, n'était pas en mesure de confirmer ces informations.
"S'ils ont émis un passeport, ils ne me l'ont pas dit", a déclaré l'avocat à l'AFP. Interrogé sur les chances d'un retour rapide de l'ancien président à Port-au-Prince, Me Kurzban a répondu: "Je pense qu'on s'en rapproche, mais nous n'y sommes pas encore".
L'avocat, qui se trouvait récemment à Port-au-Prince, prévoit de regagner la capitale haïtienne dans les prochains jours, mais il n'a pas voulu dire à quelle date.
Le gouvernement haïtien avait annoncé la semaine dernière qu'il était prêt à remettre un passeport à l'ancien président si ce dernier en faisait la demande.
Dans un communiqué diffusé mi-janvier, M. Aristide, installé en Afrique du Sud, avait expliqué vouloir rentrer au pays pour des raisons médicales et aussi "pour contribuer à servir mes frères et soeurs haïtiens en tant que simple citoyen dans le domaine de l'éducation".
Si son retour se confirme, M. Aristide, toujours très populaire dans les milieux défavorisés, serait le deuxième ex-président à regagner Haïti après Jean-Claude Duvalier. L'ancien dictateur "Baby Doc" a regagné Port-au-Prince le 16 janvier après 25 ans d'exil en France, alors que le pays traversait une crise électorale consécutive au premier tour contesté de l'élection présidentielle du 28 novembre.
Le président sortant, René Préval, aurait initialement dû passer la main ce lundi 7 février, mais son mandat se prolonge dans l'attente du deuxième tour du scrutin présidentiel, prévu le 20 mars. La consultation opposera Mirlande Manigat, une intellectuelle âgée de 70 ans, au chanteur Michel Martelly, 49 ans.
Le Conseil électoral a interverti la semaine dernière les résultats du premier tour, excluant de la course le candidat de M. Préval, Jude Célestin.
Jean-Bertrand Aristide, 57 ans, ancien opposant à la dictature duvaliériste (1957-86) et prêtre partisan de la "théologie de la libération", a été élu une première fois à la tête du pays en 1990, avant d'être chassé du pays huit mois plus tard par un coup d'Etat militaire.
Revenu à la tête de l'Etat en octobre 1994, grâce à une intervention militaire des Etats-Unis, il termine son mandat en 1996, laissant le pouvoir à son dauphin, l'actuel président René Préval.
L'ancien prêtre des bidonvilles, relevé de ses voeux par une dispense vaticane pour pouvoir se marier, est réélu en novembre 2000. Mais il est contraint à l'exil en février 2004, sous la menace d'une insurrection armée conjuguée à des pressions internationales, notamment des Etats-Unis et de la France, qui lui reprochent son incompétence.

Le roi des Belges nomme un chrétien-démocrate flamand à la tête de la médiation

Le roi des Belges nomme un chrétien-démocrate flamand à la tête de la médiation
Le chrétien-démocrate flamand Wouter Beke a été chargé par le roi de Belges, Albert II, de mener la mission de négociations censée sortir le pays de la plus longue crise politique de son histoire. 
Les chrétiens-démocrates flamands, battus lors des élections de juin 2010 en Belgique, ont accepté mercredi de diriger les négociations en vue de la formation d'un gouvernement, une mission qui pourrait être de longue durée vu le fossé persistant entre Flamands et francophones. Le roi Albert II, chef de l'Etat, a chargé le président du CD&V, Wouter Beke, 36 ans, "d'une mission de négociation pour préparer un accord sur la réforme de l'Etat", a indiqué le Palais royal dans un communiqué.
Depuis les élections législatives du 13 juin dernier, les partis flamands ont fait de l'adoption d'une réforme du système fédéral belge un préalable à la formation d'une nouvelle coalition gouvernementale.
Aiguillonnés par le parti indépendantiste N-VA, vainqueur des élections en Flandre avec 28,2% des voix, les partis néerlandophones réclament une autonomie très poussée pour les régions, que refusent les francophones.
Le CD&V, parti du Premier ministre sortant Yves Leterme, a été échaudé par le piètre 17,6% remporté en juin.
Ayant déjà fait monter au front nombre de ses dirigeants historiques ces dernières années, il avait depuis lors laissé les autres partis mener les négociations, adoptant par ailleurs une ligne dure dans la défense des intérêts de la Flandre.
Depuis près de neuf mois, des responsables socialistes et le leader de la N-VA, Bart De Wever, ont toutefois échoué à dessiner un nouveau système politique fédéral refondant les relations entre Flamands et francophones.
Les autres partis estimaient donc que c'était au tour du CD&V de tenter de sortir le pays de l'ornière.
Mardi, le ministre des Finances Didier Reynders, un libéral francophone, avait achevé une mission de médiation en estimant qu'il existait une "volonté de négocier". Il avait même estimé que le roi pourrait nommer dès ce mercredi un "formateur" pour constituer un nouveau gouvernement.
Un pronostic trop optimiste, puisque la mission de Wouter Beke se limitera aux questions institutionnelles.
Selon la télévision publique RTBF, elle pourrait durer "jusqu'après les vacances de Pâques", qui s'achèvent en Belgique le 26 avril. Soit un an jour pour jour après la chute du gouvernement Leterme.
 

Julian Assange fait appel de son extradition vers la Suède

Julian Assange fait appel de son extradition vers la Suède
Le fondateur de WikiLeaks a fait appel de son extradition, autorisée par un tribunal londonien, vers la Suède où il est mis en cause dans une affaire d'agressions sexuelles. Julian Assange a toujours nié les faits qui lui sont reprochés. 
Le fondateur du site WikiLeaks Julian Assange a fait appel de son extradition vers la Suède dans le cadre d'une affaire de violences sexuelles, a annoncé jeudi la justice britannique. Les avocats de l'Australien ont déposé une demande formelle devant la Haute Cour de justice de Londres, a précisé un porte-parole de cette juridiction, mais la date à laquelle se tiendra l'audience n'a pas encore été fixée.
Un tribunal londonien avait validé le 24 février la demande d'extradition émise à son encontre par la Suède où deux femmes l'ont accusé d'agressions sexuelles et de viol pendant un séjour à Stockholm en août dernier. Le fondateur de WikiLeaks, âgé de 39 ans, a toujours nié les faits qui lui sont reprochés et assuré que les jeunes femmes étaient consentantes.
Le juge avait balayé les arguments de la défense selon lesquels l'Australien serait victime d'une machination et d'un "abus de droit" de la part de la justice suédoise qui a lancé un mandat d'arrêt européen contre lui.
Il avait aussi jugé sans fondement l'argument selon lequel Julian Assange pourrait être extradé ultérieurement de Suède vers les Etats-Unis, avec le risque de se retrouver emprisonné sur la base américaine de Guantanamo, voire condamné à mort.
Ses avocats avaient immédiatement annoncé leur intention de faire appel de la décision du tribunal, au grand dam du défenseur des deux jeunes Suédoises qui a déploré le nouveau retard engendré par ce recours. "J'ai dit à mes clientes que j'espérais que cela serait terminé avant l'été", avait fait valoir Claes Borgström.
Les partisans du fondateur de WikiLeaks estiment qu'il est victime d'un complot, après la divulgation ces derniers mois de dizaines de milliers de documents officiels par WikiLeaks, qui ont embarrassé Washington et nombre de capitales.
Cet appel devant la Haute Cour n'est toutefois qu'un des nombreux recours judiciaires qui s'offrent à Julian Assange. Une fois la décision de la Haute Cour rendue, un nouveau pourvoi est possible devant la Cour d'appel dans un délai d'un mois, puis une ultime contestation devant la Cour suprême, dans le même délai.
La Cour suprême statue en dernier ressort au Royaume-Uni. Mais la défense d'Assange pourrait encore se tourner vers la Cour européenne des droits de l'Homme à Strasbourg (France), rallongeant encore ce long processus judiciaire.
Julian Assange, qui s'est rendu à la police britannique le 7 décembre, a été libéré sous caution neuf jours plus tard. Il est depuis assigné à résidence dans le manoir cossu d'un de ses amis à 200 km de Londres. Il doit porter un bracelet électronique et est soumis à un couvre-feu.
Mercredi, le soldat américain Bradley Manning, soupçonné d'avoir fourni à WikiLeaks des documents militaires, a été inculpé de 22 nouveaux chefs, dont "collusion avec l'ennemi".
Ce chef d'accusation est passible de la peine de mort, mais le procureur américain a décidé de ne pas la requérir.
Le jeune homme est à l'isolement depuis juillet dans une prison militaire de Virginie.

L'auteur de la fusillade voulait venger l'intervention américaine en Afghanistan

L'auteur de la fusillade voulait venger l'intervention américaine en Afghanistan
Le Kosovar de 21 ans accusé d'avoir tué deux militaires américains, mercredi, à Francfort dit avoir voulu se venger de l'intervention militaire américaine en Afghanistan. Il n'appartiendrait à aucun réseau terroriste. 
Le jeune Kosovar accusé du meurtre de deux soldats américains mercredi à Francfort (ouest de l'Allemagne) était sans lien avec un réseau international et voulait se venger de l'intervention américaine en Afghanistan, a déclaré vendredi un procureur fédéral allemand. L'accusé, âgé de 21 ans, a agi "car il voulait se venger de l'intervention américaine en Afghanistan", a expliqué le procureur Rainer Griesbaum lors d'une conférence de presse télévisée depuis Karlsruhe (ouest).
"D'après les premiers éléments de l'enquête il s'agit de l'acte d'une personne seule motivée par l'islamisme. Il n'y a actuellement aucun élément sur une appartenance à une organisation terroriste", a-t-il ajouté.
Le jeune homme a dit lors de son interrogatoire avoir "visionné la veille de son acte une vidéo sur le portail YouTube", a-t-il précisé.
"On y verrait", a ajouté le procureur fédéral, rendant compte de l'interrogatoire, "des soldats américains pillant la maison de musulmans et violant la fille de la famille. Les images ne lui sont pas sorti de la tête, et il a voulu éviter, par son action, que les soldats américains aillent en Afghanistan et fassent quelque chose comme ça".
Si ces éléments se confirmaient, l'attaque "aurait une origine personnelle. Elle se serait produite hors des structures djihadistes internationales".
Mercredi, Arid Uka, un Kosovar résidant à Francfort, a tiré sur des militaires de l'armée de l'air américaine qui arrivaient d'Angleterre et devaient se rendre par autobus jusqu'à la base de Ramstein, à 140 km de là. Deux soldats sont morts et deux autres ont été grièvement blessés. L'un restait dans un état critique jeudi.

Les migrants de Tunisie continuent d’affluer au sud de l’Italie

Les migrants de Tunisie continuent d’affluer au sud de l’Italie
Après une nuit de pluie battante aux environs de Lampedusa, le soleil est revenu samedi sur la petite île méditerranéenne, à mi-chemin entre la Sicile et le Maghreb, déversant avec lui une nouvelle vague de migrants en provenance de la Tunisie. 
Les gardes-côtes et travailleurs humanitaires sont à nouveau sur le pied de guerre à Lampedusa, minuscule bout de terre situé en pleine Méditerranée à quelque 200 kilomètres de la Sicile et à presque 170 kilomètres de la Tunisie. Plus de 800 réfugiés ont atteint l’île italienne, avant-poste de l'Europe, réinvestissant le centre d’accueil que les autorités italiennes avaient eu tant de mal à vider après l’arrivée soudaine de 6 000 migrants illégaux débarqués des ports tunisiens de Djerba et Zarzis en février dernier.
Bien que la traversée soit relativement courte, le périple n’en est pas moins dangereux. Jeudi dernier, des pêcheurs siciliens ont sauvé de la noyade les passagers clandestins d’une petite embarcation qui avait dérivé jusqu’aux côtes de la péninsule italienne.
La révolution tunisienne a poussé des dizaines de milliers de personnes aux portes de l’Europe, malgré la présence des patrouilles de contrôle portuaire largement financées par l’Union européenne pour endiguer les flux migratoires.
L’arrivée massive de migrants à la frontière entre la Tunisie et la Libye, où le soulèvement populaire a contraint à l'exil ouvriers égyptiens, bangladais et subsahariens, fait craindre aux autorités italiennes que le pire reste à venir.
EN IMAGES : Une trentaine de migrants en provenance de Tunisie atteignent Lampedusa
Les gardes-côtes italiens, escortés par un hélicoptère militaire, tirent un petit bateau de pêche transportant 30 migrants vers le port de Lampedusa, samedi. © Benjamin Dodman
 

Lampedusa, l'infranchissable "Porte de l'Europe"

Lampedusa, l'infranchissable "Porte de l'Europe"
Depuis des années, la minuscule île italienne de Lampedusa constitue la porte d'entrée des migrants africains vers l'Europe. Ses côtes accidentées portent les stigmates de ceux qui l'ont franchie, et de ceux qui y ont laissé la vie. 
L'île de Lampedusa, à mi-chemin entre la Tunisie et l'Italie, émerge d'un étroit bras de mer qui sépare la Méditerranée en deux, à la croisée de routes sillonnées depuis toujours par les marchands, les pirates et autres aventuriers.
À travers les siècles, l'avant-poste rocheux baigné dans des eaux cristallines a été successivement occupé par les Phéniciens, les Grecs, les Arabes et même les Britanniques durant la Seconde Guerre mondiale.
 
Désormais, les seuls à envahir l'île sont les touristes descendus du Nord et les migrants du Sud, visiteurs inattendus auxquels les gardes-côtes italiens sont contraints de faire escorte.
 
Les migrants, qui affluent depuis les récents soulèvements qui agitent le monde arabe, n'ont qu'une courte, mais non moins périlleuse, traversée à parcourir – 225 km séparent la ville tunisienne de Sfax de l'île. Portés par une foi aveugle qui les pousse vers le Nord, ils affrontent la haute mer, faisant fi de la règle séculaire qui veut que l'on garde la côte à vue, surtout lorsqu’on navigue dans une petite embarcation.
 
Le périple est dangereux, tout comme l'est celui que les Libyens et les Égyptiens entreprennent aujourd’hui jusqu’à la Grèce via la Turquie voisine, où la rivière Evros est considérée comme la frontière la plus poreuse d'Europe.
 
Au cours de ces 15 dernières années, plus de 13 000 personnes auraient péri en tentant la traversée vers l'Italie. L'histoire des migrants de Lampedusa, qu’ils aient échoué ou atteint le rêve européen, peut se lire sur les monuments et les tombes qui jonchent l'île, sur les cadavres de bateaux qui gisent sur les plages, ou sur la monumentale Porte de l'Europe érigée à la mémoire de ceux qui ont péri en route.

La coalition sortante remporte les élections législatives

La coalition sortante remporte les élections législatives
En Estonie, la coalition de centre-droit, au pouvoir, a remporté les élections législatives en raflant 56 sièges sur 101 au Parlement, selon les résultats définitifs annoncés dimanche par la Commission électorale du pays. 
La coalition de centre droit au pouvoir en Estonie, pays entré en janvier dans la zone euro après une récession très dure, a largement remporté les élections législatives de dimanche.

Après dépouillement de 97% des suffrages, le Parti de la Réforme du Premier ministre Andrus Ansip s'adjuge 33 sièges sur 101 dans le nouveau parlement et son partenaire, l'Union Pro Patria et Res Republica, en obtient 23, assurant à la coalition une majorité absolue, avec cinq sièges de plus que dans l'assemblée sortante.

Les analystes s'attendent à ce que le petit pays balte de 1,3 million d'habitants s'en tienne à la politique d'austérité qui lui a permis en janvier de devenir le 17e Etat membre de la zone euro avec la dette publique la plus faible de l'Union européenne. Le Parti du Centre, principale formation d'opposition, a été affecté par des allégations selon lesquelles il aurait sollicité des financements en Russie, grand voisin que les Estoniens considèrent en général avec méfiance. Les responsables du parti ont démenti ces rumeurs.

Les sociaux-démocrates, pour leur part, étaient entrés au gouvernement après les élections de 2007 mais l'alliance avait éclaté.

Le gouvernement Ansip avait été minoritaire pendant quelque temps, mais des défections concernant des partis plus modestes avaient fini par lui donner 51 sièges au parlement.
L'Estonie a été confrontée à l'une des plus graves récessions enregistrées dans l'UE, son économie ayant subi une contraction de 14% en 2009. Seules ses voisines baltes, la
Lettonie et la Lituanie, ont connu pire au sein de l'Union.

Le pays a mis en oeuvre des mesures d'austérité pour redresser les finances publiques et adopter l'euro.
L'Estonie reste l'un des pays les plus pauvres de l'Union, où elle est entrée en 2004 de même qu'à l'Otan. Mais sa situation fiscale est saine. La Commission européenne lui prédit un déficit budgétaire total du secteur public de 1,6% du PIB pour 2011, ce qui correspond à la moyenne de la zone euro.

La dette de l'Etat, projetée à 9,5% du PIB pour cette année, sera de loin la plus faible de la zone euro où la moyenne s'élève en la matière à 86,5% du PIB. Le gouvernement s'est engagé à atteindre l'équilibre budgétaire d'ici à 2014.
 

À Lampedusa, les insulaires attendent le calme après la tempête médiatique

À Lampedusa, les insulaires attendent le calme après la tempête médiatique
Depuis que la vague de contestation qui balaie le monde arabe a poussé des milliers de migrants vers le Nord, l'île italienne de Lampedusa est prise sous le feu des projecteurs. Mais ses habitants ne souhaitent qu'une chose : que le monde les oublie. 
"Est-ce qu'il y a un 'café suspendu' pour moi ?" lance une voix masculine à la tenancière du Méditerranée, un bar de Lampedusa. Qu’on ne s’y méprenne pas : malgré son faux accent africain, cet homme, que le président du Conseil italien, Silvio Berlusconi, aurait certainement qualifié de "bronzé", n'est pas l'un des 6 000 migrants qui ont débarqué depuis février sur l’île italienne mais simplement un local qui s'amuse.
Sa boutade fait référence à une vieille tradition napolitaine qui veut que l'on paie un "caffè sospeso" ("café suspendu") aux clients qui n'auraient pas les moyens de se l'offrir. Elle reflète la bonhommie générale - bien que mêlée d'une pointe d'irritation - qui a prévalu à Lampedusa au cours des dernières semaines. C’est que les quelque 5 000 habitants de l'île, située à tout juste 200 kilomètres de la côte tunisienne, sont extrêmement fiers de la bonne réputation qu’ils se sont taillés auprès des migrants. Par le passé, ce sens de la solidarité leur a d’ailleurs valu une médaille d'or du mérite citoyen.
À la différence des Maltais, disent-ils, leurs bateaux ne refuseront jamais l'assistance à une embarcation perdue en mer - une obligation inscrite dans les accords sur les droits de l'Homme, dont l'Italie est signataire. Ils ne sont pas non plus ouvertement hostiles aux migrants arrivés par vagues d'Afrique du Nord au cours des dernières années. Essentiellement parce que "nous ne les voyons jamais", souligne le directeur du Grand Hôtel du Soleil.
Pour le tourisme, le mal est fait
Ce qu'ils dénoncent, en revanche, c'est l'agitation qui a entouré l’afflux massif de migrants fuyant les mouvements de contestation qui secouent le monde arabe. Depuis l'arrivée soudaine, le 12 février, de plus d'immigrants que l'île ne compte d'habitants, Lampedusa a vu déferler une marée de journalistes s’alarmant de l’invasion imminente d’immigrés nord-africains en territoire européen...
À la fin de février, les Tunisiens étaient omniprésents sur l’île, où on pouvait les voir jouer au football ou boire des cafés dans les bars de la ville. "S'ils étaient venus avec un drapeau, ils auraient pu conquérir l'île", s’amuse Roberta Lasagna, journaliste pour la chaîne italienne RAI. Mais les autorités ont rapidement déployé des bataillons de policiers, soldats et gardes-côtes venus transférer les migrants vers d'autres centres d'accueil du pays. Les quelques centaines d'étrangers toujours présents à Lampedusa, désormais largement confinés dans le centre d'accueil, sont de nouveau "invisibles".
Mais pour l'industrie du tourisme, qui emploie la majorité des insulaires, le mal est fait. "Tous les jours, je reçois des appels de personnes annulant leur réservation parce qu'ils ont peur de ce qu'ils ont entendu aux informations, raconte Umberto Gibilisco, qui dirige le centre touristique de La Roccia, situé juste à l'extérieur de l’unique ville de l'île.
Au moment de cet échange, le journal du soir titre justement sur les nouveaux migrants débarquant à Lampedusa." Des informations qui ne reflètent qu'en partie la réalité : lorsqu'ils approchent des côtes, les migrants sont remorqués jusqu'au port puis, après des examens médicaux, rapidement conduits en bus jusqu'au centre d'accueil de l'île, sans même qu'une sirène ne vienne perturber le calme de la ville", commente Umberto.
Au Méditerranée, la propriétaire, Silvana Lucà, affirme regretter les joyeux Tunisiens qui ont envahi son bar le mois dernier. "’Suspendu’ ou pas, j'avais toujours un café pour eux", dit-elle. Mais si les prédictions du gouvernement italien, qui a mis en garde contre un "exode biblique" de réfugiés libyens, a quelque chance de se concrétiser, elle peut commencer à faire des réserves.



Silvana Lucà, du bar Méditerranée, explique qu'elle regrette les Tunisiens qui avaient l'habitude d'envahir son bar, jusqu'à ce que le maire de l'île interdise aux migrants de quitter le centre d'accueil, la semaine dernière. (Photo : Benjamin Dodman)
 

Un complice présumé des attentats de Stockholm arrêté en Écosse

Un complice présumé des attentats de Stockholm arrêté en Écosse
Un Suédois soupçonné d'avoir apporté un soutien à l'auteur de l'attentat suicide du 11 décembre 2010 à Stockholm a été arrêté à Glasgow (Écosse) par la police britannique. 
La police écossaise a annoncé mardi l'arrestation à Glasgow d'un ressortissant étranger âgé de 30 ans, dans le cadre de l'enquête sur l'attentat suicide commis le 11 décembre dernier à Stockholm. Taymour Abdoulwahab, un Suédois d'origine proche-orientale, avait été tué par l'explosion de la ceinture d'explosifs qu'il portait sur lui. L'homme cherchait apparemment à commettre un attentat dans un lieu public très fréquenté - la gare centrale ou le grand magasin Ahlens - mais sa bombe avait explosé prématurément.
L'homme arrêté à Glasgow est soupçonné d'avoir apporté son aide à des activités terroristes en dehors du territoire écossais, a dit une porte-parole de la police. Son identité n'a pas été revélée, pas plus que sa nationalité.
En janvier, le directeur des services antiterroristes irakiens avait affirmé qu'Abdoulwahab, qui était installé en Suède dans les années 1990 avant d'aller quelque temps étudier en Grande-Bretagne, avait reçu une formation sur les explosifs à Mossoul, dans le nord de l'Irak.
Le 11 décembre, une première explosion s'est produite dans une voiture à 17h00 (16h00 GMT), alors que l'affluence était à son comble dans le centre de Stockholm. Une seconde explosion avait eu lieu un quart d'heure plus tard, à 300 mètres de la première. C'est là que le corps du kamikaze avait été découvert, ainsi que deux blessés légèrement touchés.
Ces explosions avaient été précédées de l'envoi d'une lettre de menaces au sujet de la présence suédoise en Afghanistan et d'une caricature du prophète Mahomet par un dessinateur suédois.
Taymour Abdoulwahab s'était installé en Suède en 1992 et avait acquis la nationalité suédoise six ans plus tard.
L'université du Bedfordshire, à Luton, a précisé qu'il s'était inscrit en 2001 et avait obtenu trois ans plus tard un diplôme en thérapie sportive. Cette université anglaise est fréquentée par de nombreux musulmans, selon l'organisation américaine SITE qui traque les activistes islamistes sur internet.
 

Vaste coup de filet en Allemagne et en Italie contre la mafia calabraise

Vaste coup de filet en Allemagne et en Italie contre la mafia calabraise
Quelque 35 personnes accusées d'appartenir à la 'Ndrangheta ont été arrêtées, ce mardi, en Italie et en Allemagne. Cinq nouveaux mandats d'arrêt visant des suspects au Canada et en Australie ont également été délivrés. 
Les polices italienne et allemande ont arrêté 35 personnes soupçonnées d'appartenir à la mafia calabraise, la 'Ndrangheta, tandis que cinq autres mandats d'arrêt ont été délivrés visant des suspects au Canada et en Australie, ont indiqué mardi les carabiniers à l'AFP. "Nous avons touché la structure centrale de la 'Ndrangheta", a affirmé le colonel Carlo Pieroni, porte-parole des carabiniers pour la Calabre, dans le sud de l'Italie, qui sont à l'origine de l'opération.
"La 'Ndrangheta est sur le point ou sera contrainte de se réorganiser", a-t-il ajouté. Il a précisé que les personnes arrêtées étaient soupçonnées d'extorsion de fonds, de trafic de drogue et de blanchiment d'argent.
Selon le colonel Pieroni, les personnes arrêtées en Allemagne ainsi que celles visées par des mandats d'arrêt au Canada et en Australie sont accusées d'avoir recyclé l'argent sale de la mafia provenant de l'Italie dans des activités légales, comme des commerces ou de petites entreprises de construction.
Selon l'agence Ansa, une des personnes visées par un mandat d'arrêt en Australie est l'ex-maire de la petite ville de Stirling, Tony Vallelonga. Ce dernier a émigré de Calabre en Australie il y a plus de 30 ans et il a été maire de Sterling de 1996 à 2005, selon la même source.
Le colonel Pieroni a raconté comment un des hommes arrêtés en Italie est resté caché dans un bunker pendant des heures, négociant sa reddition avec la police. "Nous avons encerclé sa maison qui se trouvait dans la campagne. Il se cachait dans un bunker sous sa maison et nous avons négocié pour le faire sortir et l'arrêter afin d'éviter d'utiliser des marteaux pneumatiques pour le déterrer", a déclaré l'officier.
En Allemagne, la police a annoncé l'arrestation à Francfort d'un Italien de 45 ans, qui faisait l'objet d'un mandat européen, et de cinq autres, âgés de 32 à 58 ans, dans la région du lac de Constance, dans le sud du pays.
"C'est une opération d'une importance exceptionnelle car nous avons durement frappé les affaires de la 'Ndrangherta en Italie et à l'étranger", s'est félicité le ministre italien de l'Intérieur Roberto Maroni.
La 'Ndrangheta est considérée comme une des plus puissantes et sanguinaires des quatre mafias italiennes. Selon des chiffres de 2010 de l'institut italien spécialisé Eurispes, le chiffre d'affaires annuel de la 'Ndrangheta atteint quelque 44 milliards d'euros, grâce en particulier au trafic de drogue et d'armes.
 

Silvio Berlusconi accepte d'assister à ses procès... mais seulement le lundi

Silvio Berlusconi accepte d'assister à ses procès... mais seulement le lundi
Cité à comparaître devant les tribunaux dans plusieurs affaires, le "Cavaliere" a confié qu'il était prêt à assister aux audiences auxquelles il ne se rend plus depuis longtemps, à condition qu'elles aient lieu le lundi uniquement. 
Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi, impliqué dans plusieurs procès dont un pour prostitution de mineure, a répété jeudi qu'il était prêt à venir se défendre en personne devant le tribunal à Milan, à condition que les audiences se déroulent le lundi. "Il est risible de m'accuser de ne pas m'être défendu dans mes procès. Au contraire ce sera une satisfaction d'être présent (à mes procès), maintenant que mes avocats ne m'en empêchent plus", a déclaré le Cavaliere au cours d'une conférence de presse au cours de laquelle il a présenté sa dernière réforme de la justice.
"Comme il y en a quatre ou cinq (ndlr: procès) ensemble, je vais consacrer le dimanche à la préparation et le lundi à la présence dans la salle du tribunal où je crois que j'aurai de belles satisfactions, et surtout, j'expliquerai aux Italiens comment sont vraiment les choses", a-t-il poursuivi.
M. Berlusconi est impliqué dans plusieurs procès, notamment pour fraude fiscale et faux en bilan (Mediaset), corruption de témoin (Mills) et prostitution de mineure et abus de pouvoir (Rubygate, du nom de la jeune Marocaine Karima El Mahroug, dite Ruby, dont il est accusé d'avoir rémunéré les services alors qu'elle n'avait pas encore 18 ans).
Selon le chef du gouvernement, qui accuse les juges d'"acharnement", aucune des accusations portées contre lui n'est fondée.
A l'exception du procès Mediaset, dont la prochaine audience a été fixée au 11 avril, aucune des autres audiences prévues ne se déroule un lundi.
Ce vendredi par exemple, M. Berlusconi est convoqué à Milan dans son procès pour corruption de témoin. Mais il ne pourra s'y rendre car il participera au sommet extraordinaire de l'UE sur la Libye.
Samedi dernier, son avocat, Me Niccolo Ghedini avait affirmé que le président du Conseil jugeait désormais "opportun de se rendre en personne" au tribunal et avait l'intention de se rendre à toutes les audiences où il était convoqué.
Cela fait plusieurs années que le chef du gouvernement, âgé de 74 ans, ne se rend plus à ses procès et se fait représenter par ses avocats.

 

Un ferry de réfugiés marocains fuyant la Libye se voit refuser l'entrée en Italie

Un ferry de réfugiés marocains fuyant la Libye se voit refuser l'entrée en Italie
Un ferry transportant 1 850 Marocains fuyant la Libye s'est vu refuser l'entrée dans les eaux territoriales italiennes. Le navire, qui voulait se ravitailler en Sicile, se trouve dans les eaux internationales, dans l'attente d'une autorisation. 
 
 Les autorités italiennes ont interdit l'entrée de leurs eaux territoriales à un ferry marocain transportant 1.850 personnes essentiellement des Marocains évacués de Libye, qui cherchait à se ravitailler en Sicile, a indiqué mardi un responsable portuaire italien.
 
"Le bateau se trouve au large de nos côtes, dans les eaux internationales", a déclaré à l'AFP Antonio Giummo, un responsable du port d'Augusta, en Sicile. "Ils avaient demandé d'entrer dans le port pour refaire le plein de carburant. Nous leur avons dit que le ministère de l'Intérieur avait interdit leur entrée", a ajouté M. Giummo.
Les autorités marocaines ont assuré qu'il ne s'agit pas d'un problème lié à l'immigration clandestine.
"Nous sommes en train de travailler sur la procédure administrative avec nos homologues italiens pour avoir les autorisations exceptionnelles. C'est un simple problème administratif et de procédure exceptionnels", a déclaré l'ambassadeur du Maroc en Italie, Hassan Abouyoub, à la radio marocaine privée Radio-Plus.
Une source du ministère des Affaires étrangères marocain, ayant requis l'anonymat, a confirmé à l'AFP que "c'est une simple question administrative".
A Bruxelles, la Commission européenne a demandé aux autorités italiennes de vérifier si des personnes pouvant bénéficier du statut de réfugiés se trouvaient à bord du ferry, a indiqué mardi un porte-parole.
"Nous suivons la situation de près et nous rappelons aux Etats de l'UE de vérifier avec la plus grande attention si des réfugiés peuvent se trouver à bord et de fournir toute l'assistance humanitaire nécessaire", a dit Marcin Grabiec au cours d'un point de presse.
"Jusqu'à présent, il ne semble pas que ce soit un acte de refoulement parce que les autorités italiennes n'ont pas ordonné au ferry de retourner vers son port de départ", a cependant souligné le porte-parole.
Selon les médias italiens, le ferry marocain Mistral Express est arrivé en provenance de Tripoli avec 1.715 Marocains, 39 Libyens et 82 autres personnes originaires d'Algérie, d'Egypte, du Mali, de Mauritanie, de Syrie, du Soudan et de Tunisie.
Le navire parti dimanche de Tripoli aurait été affrété par le gouvernement marocain pour rapatrier ses ressortissants fuyant la Libye, selon les médias.
Interrogé par l'AFP, le ministère de l'Intérieur italien n'était pas en mesure de donner dans l'immédiat des informations concernant ce ferry. Selon l'agence Ansa, les autorités auraient refusé l'entrée du navire dans les eaux italiennes car le ministère estimerait ne pas disposer "d'éléments certains" sur ses passagers.
Depuis le début des insurrections en Tunisie puis en Libye à la mi-février, l'Italie fait face à un afflux de milliers de migrants, qui débarquent surtout sur l'île de Lampedusa, au sud de la Sicile.
 

Le nouveau chef militaire de l'ETA a été arrêté dans le nord de la France

Le nouveau chef militaire de l'ETA a été arrêté dans le nord de la France
Alejandro Zobaran Arriola, alias "Xarla",le nouveau chef militaire de l'ETA, ainsi que son adjoint et deux autres membres présumés de l'organisation séparatiste basque, ont été arrêtés jeudi dans un village du nord de la France. 
 Le chef militaire de l'ETA, Alejandro Zobaran Arriola, a été arrêté jeudi dans le nord de la France lors d'un coup de filet de la police, le plus important contre le groupe basque armé, très affaibli, depuis l'annonce le 10 janvier d'une trêve unilatérale.
Alejandro Zobaran Arriola, le chef militaire de l'ETA
Alejandro Zobaran Arriola, alias "Xarla", chef militaire de l'ETA depuis moins d'un an, a été arrêté dans un village du Pas-de-Calais en compagnie du responsable de la logistique du groupe indépendantiste, Mikel Oroz Torrea, et de deux autres militants, a annoncé le ministère espagnol de l'Intérieur.
            
Les quatre hommes ont été identifiés grâce à leurs empreintes digitales.
            
Le coup de filet, qui a associé les polices française et espagnole, s'est déroulé dans un gîte situé en surplomb d'un hameau de 140 habitants, Willencourt, où, selon des habitants, le groupe s'était installé fin février.
            
Des armes de poing, des faux documents d'identité et du matériel informatique ont été saisis et deux voitures volées retrouvées lors de la perquisition du gîte.
            
L'enquête préliminaire est menée par le parquet antiterroriste de Paris.
            
Alejandro Zobaran, né le 18 mars 1981 à Gorliz (nord de l'Espagne), est devenu selon les autorités espagnoles le nouveau chef militaire de l'ETA après l'arrestation en mai 2010 à Bayonne du précédent chef, Mikel Karrera Sarobe.
            
Ce dernier a été inculpé pour le meurtre de deux gardes civils espagnols en 2007 à Capbreton (sud-ouest de la France).
            
Mikel Oroz Torrea, alias "Peru", né le 18 avril 1979 à Pampelune et décrit comme un "expert en explosifs", était lui chargé de la logistique du groupe, selon Madrid.
            
A ce titre, il avait été chargé de préparer la création d'un laboratoire d'explosifs "à proximité du Pays Basque et de la France" et de donner des instructions à Faustino Marcos Alvarez, un militant de l'ETA arrêté le 16 février à Port-Bou, à la frontière franco-espagnole, a ajouté le ministère.
            
Le laboratoire devait être implanté à Barcelone, dans le nord-est de l'Espagne, mais le projet n'a jamais abouti.
            
Les autres militants arrêtés ont été identifiés comme Urko Labaka Larrea et Ivan Saez de Jauregui.
            
Il s'agit du plus gros coup de filet contre l'ETA depuis que le groupe, très affaibli après de nombreuses arrestations en France et en Espagne, a annoncé le 10 janvier un cessez-le-feu "permanent" et "vérifiable".
            
Cette trêve a été jugée "clairement" insuffisante par Madrid.
            
L'organisation, considérée comme terroriste par l'Union européenne et les Etats-Unis, est tenue pour responsable de la mort de 829 personnes en plus de 40 ans d'attentats pour l'indépendance basque.
            
Son dernier attentat remonte au 9 août 2009.
            
L'opération de jeudi, menée par la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire assistée d'une unité d'élite, a été "mouvementée", un des membres du groupe ayant "tenté de fuir", selon une source judiciaire française.
            
Selon les premiers éléments de l'enquête, la gendarmerie a été alertée par le voisinage, intrigué par l'arrivée des quatre hommes qui se faisaient passer pour des étudiants espagnols dans ce bourg rural tranquille de Picardie.
            
Un dispositif de surveillance a été mis en place par la police. Jeudi soir, "une de leurs voitures était là, mais nous avons attendu le retour de la seconde voiture, pour être certains de prendre tout le monde", a expliqué un enquêteur à l'AFP.
            
Le refuge de Willencourt, très éloigné des endroits du sud de la France habituellement choisis comme base arrière par les etarras, laisse d'ailleurs perplexe un enquêteur français: "On ne comprend pas. A Toulouse, quatre Espagnols passent plus inaperçus que dans le nord..."

Le conseiller à l'intégration de l'Élysée, opposé au débat sur l'islam, a été limogé

Le conseiller à l'intégration de l'Élysée, opposé au débat sur l'islam, a été limogé
Le président français Nicolas Sarkozy a limogé le "Monsieur diversité" de l'Élysée, Abderrahmane Dahmane, qui avait vivement critiqué le débat sur l'islam voulu par le patron de l'UMP, Jean-François Copé. 
Nicolas Sarkozy a limogé vendredi son conseiller à l'intégration, qui s'était élevé contre le débat sur la laïcité et l'islam, a-t-on appris à l'Elysée. Lors d'une réunion jeudi soir à la Grande Mosquée de Paris, Abderrahmane Dahmane, ancien secrétaire national en charge de l'immigration de l'UMP, avait vivement critiqué Jean-François Copé, le secrétaire général du parti majoritaire.
"L'UMP de Copé, c'est la peste pour les musulmans", avait-il dit aux journalistes, appelant les musulmans de France à ne pas renouveler leur adhésion à l'UMP tant que le débat sur la laïcité et l'islam prévu le 5 avril ne serait pas annulé.
Abderrahmane Dahmane avait estimé que ce débat voulu par Nicolas Sarkozy, selon lui pour la défense des musulmans, avait été "dévié parce qu'à l'UMP il y a des gens très proches du Front National."
Au cours de cette réunion, l'un des dirigeants de la Grande Mosquée de Paris avait déchiré sa carte de l'UMP devant les caméras et appelé tous les musulmans à l'imiter.
Dalil Boubakeur, le recteur de la Mosquée de Paris et ami de longue date de l'ancien président Jacques Chirac, avait également demandé au gouvernement de mettre fin au débat sur l'islam, dénonçant un islam bouc émissaire.
Jeudi, Nicolas Sarkozy avait soutenu les débats lancés à l'initiative de Jean-François Copé lors d'un déjeuner avec des élus de l'UMP, ont rapporté des participants.
Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, a estimé vendredi que le limogeage du conseiller à la diversité confirmait "le malaise que provoque l'instrumentalisation de la question de l'islam par le président de la République et l'UMP."
"Comment ne pas comprendre le ras-le-bol de M. Dahmane et celui de tous nos compatriotes musulmans devant les campagnes d'ostracisation que mène l'UMP à leur endroit ? Ils ne veulent plus être les boucs émissaires de tous les problèmes du pays et
ils ont raison", écrit-il dans un communiqué.
Un avis que ne partage pas Samia Badat, secrétaire nationale de l'UMP, qui se déclare "choquée par l'attitude d'Abderrahmane Dahmane qui, par ses propos outranciers et ses comparaisons douteuses, fait le jeu du Front national".
La dirigeante UMP, qui juge dans un communiqué "utile" le débat sur la laïcité, estime qu'il "faut garder la tête froide, arrêter les provocations et les petites phrases en tout genre, et s'atteler à ce que ce débat soit avant tout l'occasion de montrer une image positive de l'islam et des musulmans français".
 

Le chef de la Ligue arabe favorable à la zone d'exclusion aérienne

Le chef de la Ligue arabe favorable à la zone d'exclusion aérienne
Amr Moussa, le secrétaire général de la Ligue arabe, a plaidé en faveur d'une zone d'interdiction aérienne en Libye dans le cadre d'une opération humanitaire. Les ministres arabes des Affaires étrangères se réunissent ce samedi au Caire à ce sujet. 
Le secrétaire général de la Ligue Arabe, Amr Moussa, a plaidé pour une zone d'exclusion aérienne en Libye et souhaite que la Ligue Arabe "joue un rôle" dans sa mise en place, dans une interview à l'hebdomadaire allemand Der Spiegel diffusée avant parution samedi.

"Je ne sais pas comment ni qui va imposer cette zone, nous allons voir cela. La Ligue arabe peut elle aussi jouer un rôle, c'est ce que je préconiserais", a déclaré Amr Moussa dans cette interview, à paraître lundi. "Je parle d'une action humanitaire. Il s'agit, avec une zone d'exclusion aérienne, de soutenir le peuple libyen dans sa lutte pour la liberté et contre un régime de plus en plus dédaigneux", a dit M. Moussa.
Quant à savoir qui doit assumer la direction d'une telle zone, M. Moussa estime que "cela dépend de la décision du Conseil de sécurité (de l'ONU). L'ONU, la Ligue arabe, l'Union africaine, les Européens - tous devraient participer".
Les ministres arabes des Affaires étrangères devaient tenir une réunion de crise samedi au Caire sur le sujet.
La Ligue arabe a fait savoir qu'elle s'opposait à une intervention militaire en Libye mais pourrait soutenir la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne.
L'établissement d'une zone d'exclusion aérienne revient à interdire le survol aérien d'une zone déterminée, dans le but d'empêcher les avions libyens de réprimer les civils.
Vendredi, les dirigeants européens ont accru la pression sur le régime libyen en acceptant de dialoguer avec l'opposition et en évoquant prudemment l'option militaire pour protéger les civils, qui ne fait cependant pas l'unanimité.
Ils ont décidé lors d'une réunion à Bruxelles que "la sécurité de la population (libyenne) doit être garantie par tous les moyens nécessaires" et qu'il faut étudier "toutes les options" possibles, dans une allusion à une éventuelle intervention militaire, mais en précisant qu'il faudrait "une nécessité démontrée, une base juridique claire et le soutien de la région" - donc au premier chef de la Ligue arabe. L'Allemagne, notamment, craint que l'Europe ne s'embarque "dans une guerre" interminable. La France et la Grande-Bretagne poussent elles dans l'autre sens et tentent d'obtenir l'accord du Conseil de sécurité de l'ONU.
Pour Amr Moussa, "il manque à Kadhafi la prise de conscience dont le président Ben Ali en Tunisie et le chef d'Etat égyptien Moubarak ont fait preuve en démissionnant".
M. Moussa croit en "un effet domino" dans le monde arabe et à la chute d'autres dirigeants autocrates: "ce n'est que le début", dit-il, jugeant notamment "extrêmement tendue" la situation du Yemen.
"La région (du Proche-Orient) est sur le point de changer radicalement en très peu de temps. Ce que nous vivons, c'est la découverte par le monde arabe de la vraie démocratie", a jugé M. Moussa, "c'est une chance unique".
 

La fin du printemps libyen ?

 
Après plusieurs semaines d'un mouvement de contestation sans précédent, l'insurrection libyenne commence à montrer des signes d'essoufflement. Pris sous le feu de l'artillerie des forces du régime de Tripoli, les rebelles cèdent chaque jour un peu plus du terrain acquis au terme de violents combats. Disposant d'un important arsenal militaire, les troupes du bouillonnant dirigeant libyen, Mouammar Kadhafi, au pouvoir depuis 42 ans, s'approchent inexorablement de Benghazi, berceau de la contestation. Soucieuse de mettre un terme à la répression imposée par le pouvoir, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté, le 17 mars, une résolution autorisant le recours à la force contre la "Jamahiriya".

Le G8 invité à concentrer ses efforts sur la crise libyenne

Le G8 invité à concentrer ses efforts sur la crise libyenne
Pressés par la progression des troupes fidèles au colonel Kadhafi dans l'est libyen, les ministres des Affaires étrangères du G8 doivent se réunir, ce lundi, à Paris, pour discuter des moyens de contraindre le régime de Tripoli à abandonner la force. 
Les Occidentaux et les Russes poursuivent lundi les concertations internationales sur la Libye, lors d'une réunion des ministres des Affaires étrangères du G8, pressés par la progression des troupes loyales à Mouammar Kadhafi et les appels en faveur d'une zone d'exclusion aérienne. Les ministres des Affaires étrangères des Etats-Unis, Russie, Grande-Bretagne, France, Allemagne, Italie, Canada et Japon, ont rendez-vous en début de soirée à Paris pour un entretien à l'Elysée avec le président Nicolas Sarkozy. Ils doivent ensuite pouruivre leurs discussions lors d'un dîner de travail, avant une nouvelle session mardi matin.

Le chef de la diplomatie française Alain Juppé a appelé dimanche à une accélération des efforts internationaux pour répondre à un appel de la Ligue arabe à l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne, afin d'empêcher le colonel Kadhafi d'utiliser son aviation. "Afin de remplir ces objectifs, la France va accélérer, au cours des prochaines heures, ses efforts, en concertation avec ses partenaires de l'UE, de la Ligue des Etats arabes, du Conseil de sécurité des Nations unies et du Conseil national libyen de transition", a déclaré Alain Juppé, précisant que la question serait au coeur des débats du G8 à Paris.
Les troupes du colonel Kadhafi progressent rapidement vers l'Est du pays, après avoir repris plusieurs villes aux rebelles, dont le fief, Benghazi, pourrait être assez vite menacé.
Pour la France, la nécessité d'une action urgente contre le colonel Kadhafi est d'autant plus grande qu'elle est le seul pays à avoir formellement reconnu le Conseil national de transition (CNT), instance représentative de l'insurrection installée à Benghazi.
L'UE s'est limitée à le considérer comme "un interlocuteur politique légitime".
Attendue à Paris en début de journée, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton prévoit d'avoir un contact à Paris avec un de ses représentants, Mahmoud Jibril, chargé des affaires internationales par le CNT.
Le séisme au Japon et ses conséquences nucléaires ainsi que plusieurs autres questions internationales, comme la Côte d'Ivoire ou le Proche-Orient, seront également à l'ordre du jour de ces discussions prévues lundi soir et mardi. Elles doivent s'achever mardi par plusieurs conférences de presse.
 

Marine Le Pen en croisade anti-immigration sur l'île italienne de Lampedusa

Marine Le Pen en croisade anti-immigration sur l'île italienne de Lampedusa 
 Soucieuse de reprendre la main sur le thème de l'immigration, la présidente du Front national a effectué une visite éclair à Lampedusa, où ont débarqué des milliers de clandestins depuis le début des révoltes qui secouent l'Afrique du Nord.
Accueillie par le maire, mais aussi aux cris de "Dehors les racistes", la dirigeante de l'extrême droite française Marine Le Pen est venue dire lundi aux migrants qui accostent sur l'île italienne de Lampedusa que l'Europe n'a "pas la capacité de les accueillir".










Au cours d'une visite éclair et très médiatisée de trois heures, la présidente du Front National a voulu "attirer l'attention sur les dangers très réels" de l'afflux d'immigrés illégaux en provenance d'Afrique du Nord qui, selon elle, pourraient "demain se compter en centaines de milliers". Accueillie par le maire de Lampedusa, Bernardino de Rubeis, la dirigeante française a passé une petite heure dans le centre d'accueil des migrants, sans la presse, et s'est entretenue, a-t-elle affirmé ensuite, avec les autorités et "deux porte-parole de réfugiés".
"Je leur ai dit que si je n'écoutais que mon coeur, je les prendrais dans ma barque, mais ma barque va couler. Je préfère leur dire la vérité. Nous n'avons plus les moyens financiers d'accueillir ces personnes, en matière de santé comme de logement".
La "fermeté est plus humaine que le laxisme", a-t-elle encore dit.
Sur la petite route menant au centre, barrée par les carabiniers, la présidente du FN avait été huée au passage de sa voiture par plusieurs dizaines de manifestants criant "les racistes dehors!", a constaté une journaliste de l'AFP.
Dans ce rassemblement à l'appel d'une association de Lampedusa, Askavusa, un slogan en français "solidarité avec les sans-papiers" cotoyait des banderoles en italien proclamant "les racistes dehors", "Lampedusa n'est pas raciste" et "le monde est en couleurs, faites-vous en une raison".
Marine Le Pen, accompagnée du vice-président du FN, Louis Aliot, et du député européen italien de la Ligue du Nord (parti anti-immigrés), Mario Borghezio, a ensuite donné une conférence de presse improvisée devant les grilles du centre, devant une cinquantaine de journalistes français, italiens, britanniques ou allemands.
"Je suis venue exprimer sur le terrain ma très vive inquiétude. L'Union européenne n'a aucune solution à proposer. Nous allons assister à une véritable catastrophe et l'UE, cette grosse méduse molle, est impuissante", a déclaré la dirigeante.
"C'est le début d'une vague d'immigration qu'on ne mesure pas", a dit Mme Le Pen que les derniers sondages en France créditent de plus 20% des intentions de vote à la prochaine élection présidentielle de 2012.
Le FN propose d'"arraisonner les bateaux et de les faire convoyer vers leurs côtes d'origine" par les marines nationales. Il "faut aussi poursuivre les patrons de bateaux négriers", a ajouté Mme Le Pen qui veut également suspendre la libre circulation dans l'espace Schengen.
"Je suis dans mon rôle de député européenne. Gouverner, c'est prévoir", a-t-elle poursuivi, "je n'ai entendu aucune solution d'aucun parti politique en France. Je fais ce que les autres n'ont pas fait".
Le maire de Lampedusa a pour sa part invité "tous les députés européens à visiter le centre. L'Europe doit venir et comprendre la situation".
Depuis le début des insurrections en Tunisie, puis en Libye, près de 10.000 candidats à l'immigration ont débarqué sur ce confetti de 20 km2 perdu au sud de la Sicile. Soit plus du double du nombre d'immigrés arrivés pendant toute l'année 2010, a affirmé récemment le ministre italien de l'Intérieur, Roberto Maroni.
Au point de traversée le plus court, Lampedusa est à 138 km de la Tunisie, alors que la Sicile est à 215 km.
 
 

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