Pour sa première visite au Brésil, Barack Obama devait aller à la rencontre de la population. Finalement, c'est au théâtre que quelques privilégiés ont pu apercevoir le président américain. Dommage : il était très attendu.
"Bom dia… Obrigado !" L’accent n’est pas parfait, mais l’intention y est. En deux mots, Barack Obama soulève la joie dans l’assistance quand il commence à parler. Son discours a suscité d’énormes attentes. Il s'agit du point d’orgue de sa visite au Brésil, première étape de sa tournée sud-américaine qui le mènera au Chili et au Salvador.
Au théâtre municipal de Rio de Janeiro, le public, composé de notables cariocas et de jeunes étudiants endimanchés, est toute ouïe. "C’est une opportunité unique dans une vie. Barack Obama est un exemple, une source d’inspiration. Je crois que je vais pleurer", souffle Luis, étudiant brésilien en sciences politiques, tremblant d’émotion.
Installé au premier rang du balcon, Joao Carlos, 60 ans, n’en croit pas ses yeux et ne peut s’arrêter de photographier le président américain : "Barack Obama représente pour nous la mixité. On pourrait croire que le Brésil est une démocratie raciale, mais on en est loin. Le pays est toujours divisé, les Blancs tiennent toujours le pouvoir. Regardez dans ce théâtre: les Blancs sont dans l’orchestre, les Noirs dans les tribunes hautes".
Un public trié sur le volet
Fernando, Marta et quelques 2 000 autres invités triés sur le volet ont eu la chance d’assister au discours d’une trentaine de minutes. Dans son allocution destinée au peuple brésilien, Barack Obama salue "l’essor économique fulgurant de Brésil, ses progrès technologiques et ses valeurs démocratiques, autant de points communs qui permettront de renforcer la coopération économique entre les deux pays". La démocratie, la sécurité nucléaire, la faim dans le monde, les besoins de l’Afrique, tout y passe. Obama parle même de football : "Merci d’être là, car je sais qu’en ce moment il y a un match important entre Botafogo et Vasco". Aussitôt, huées du public. A Rio, c’est de Flamengo dont il faut parler, l’équipe soutenue par la grande majorité des Cariocas.
A l’extérieur du bâtiment, les 30 000 personnes annoncées ne sont pas là. L’annulation du discours public sur le parvis au profit d’une allocution à l’intérieur du théâtre a découragé de nombreux habitants de Rio. Seules quelques centaines de personnes ont fait le déplacement. Et même si elles sont maintenues à 200 mètres du théâtre, toutes ont l’espoir qu’Obama viendra leur faire un signe, du haut du balcon. Certains ont même attendu plusieurs heures pour apercevoir leur idole, l’homme qui incarne le rêve américain.
"Transmettre la joie du Brésil"
"Je suis arrivé à 7h du matin, raconte Fabinho, déguisé et armé d’un accordéon. Il va venir nous saluer, c’est sûr ! On veut lui transmettre la joie du Brésil !" En vain. Pas de Barack Obama, pas de discours retransmis sur écran géant. La foule doit s’agglutiner devant les téléviseurs du principal bar de la place. "Finalement ça ne servait pas à grand chose de venir. Il est là pour faire du commerce avec notre pays, pas pour nous voir", se lamente Fernando.
A la sortie du théâtre, les avis sont partagés. Marco critique la teneur du discours : "Il nous parle d’espoir, comme toujours. Mais nous on ne voit rien de concret". Alors que Marta, elle, est conquise: "C’était fantastique ! En plus il est beau et tellement sympathique !"
Au théâtre municipal de Rio de Janeiro, le public, composé de notables cariocas et de jeunes étudiants endimanchés, est toute ouïe. "C’est une opportunité unique dans une vie. Barack Obama est un exemple, une source d’inspiration. Je crois que je vais pleurer", souffle Luis, étudiant brésilien en sciences politiques, tremblant d’émotion.
Installé au premier rang du balcon, Joao Carlos, 60 ans, n’en croit pas ses yeux et ne peut s’arrêter de photographier le président américain : "Barack Obama représente pour nous la mixité. On pourrait croire que le Brésil est une démocratie raciale, mais on en est loin. Le pays est toujours divisé, les Blancs tiennent toujours le pouvoir. Regardez dans ce théâtre: les Blancs sont dans l’orchestre, les Noirs dans les tribunes hautes".
Un public trié sur le volet
Fernando, Marta et quelques 2 000 autres invités triés sur le volet ont eu la chance d’assister au discours d’une trentaine de minutes. Dans son allocution destinée au peuple brésilien, Barack Obama salue "l’essor économique fulgurant de Brésil, ses progrès technologiques et ses valeurs démocratiques, autant de points communs qui permettront de renforcer la coopération économique entre les deux pays". La démocratie, la sécurité nucléaire, la faim dans le monde, les besoins de l’Afrique, tout y passe. Obama parle même de football : "Merci d’être là, car je sais qu’en ce moment il y a un match important entre Botafogo et Vasco". Aussitôt, huées du public. A Rio, c’est de Flamengo dont il faut parler, l’équipe soutenue par la grande majorité des Cariocas.
A l’extérieur du bâtiment, les 30 000 personnes annoncées ne sont pas là. L’annulation du discours public sur le parvis au profit d’une allocution à l’intérieur du théâtre a découragé de nombreux habitants de Rio. Seules quelques centaines de personnes ont fait le déplacement. Et même si elles sont maintenues à 200 mètres du théâtre, toutes ont l’espoir qu’Obama viendra leur faire un signe, du haut du balcon. Certains ont même attendu plusieurs heures pour apercevoir leur idole, l’homme qui incarne le rêve américain.
"Transmettre la joie du Brésil"
"Je suis arrivé à 7h du matin, raconte Fabinho, déguisé et armé d’un accordéon. Il va venir nous saluer, c’est sûr ! On veut lui transmettre la joie du Brésil !" En vain. Pas de Barack Obama, pas de discours retransmis sur écran géant. La foule doit s’agglutiner devant les téléviseurs du principal bar de la place. "Finalement ça ne servait pas à grand chose de venir. Il est là pour faire du commerce avec notre pays, pas pour nous voir", se lamente Fernando.
A la sortie du théâtre, les avis sont partagés. Marco critique la teneur du discours : "Il nous parle d’espoir, comme toujours. Mais nous on ne voit rien de concret". Alors que Marta, elle, est conquise: "C’était fantastique ! En plus il est beau et tellement sympathique !"
Louis, étudiant en sciences politiques, est plus que fier de pouvoir assister au discours de Barack Obama.(Crédit photo : Valérie Defert) |
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