L'agence de notation Fitch ratings a indiqué mardi dans son dernier rapport que la perspective du secteur bancaire français, soit des six principales banques du pays, était stable.
Parmi ces établissements, seuls deux - La Banque Postale [LAPSTE.UL] (notée "AA-") et BPCE [BPCE.UL] ("A+") - obtiennent cette perspective stable sur la base d'un soutien public potentiel.
Les quatres autres banques concernées sont Crédit agricole (CAGR.PA: Cotation) ("AA-"), BNP Paribas (BNPP.PA: Cotation) ("AA-"), Société générale (SOGN.PA: Cotation) ("A+") et Crédit mutuel [BFCM.UL] ("AA-").
Fitch prévoit dans l'ensemble une performance stable de ces banques en 2011.
Côté positif, Fitch retient que les marges vont profiter de la pentification progressive de la courbe des taux. Il estime également que les charges de dépréciation sur les crédits devraient rester négligeables dans l'activité de banque de financement et d'investissement (BFI) et que les volumes et la qualité des actifs dans l'activité de banque de détail en France devraient poursuivre leur amélioration.
Côté négatif, l'agence de notation prévient que les charges de dépréciation sur les prêts pour la banque de détail internationale et les services financiers spécialisés, même si elles baissent, devraient rester élevées, et que le produit issu des activités de BFI pourrait très bien reculer.
Les banques françaises devraient continuer à payer cher pour se financer en 2011 en raison de la persistance des doutes vis-à-vis de la dette souveraine de certains pays périphériques de la zone euro. Toutefois, elles ont facilement accès aux marchés des capitaux et ont déjà émis des volumes importants de dette au début de l'année.
Bien que les ratios de fonds propres des banques françaises doivent augmenter davantage du fait de la mise en réserve de bénéfices, l'agence craint qu'elles n'affichent pas des performances qui soient à la hauteur des normes européennes ou des nouvelles normes internationales. Si l'Etat se montrait moins enclin à vouloir aider les banques, cela aurait des conséquences négatives pour la note de long terme de BPCE mais pas nécessairement sur celle de La Banque Postale, compte tenu de la structure de son actionnariat.
Pour autant, pour autant que Fitch le sache, aucune législation sur un régime de liquidation particulier aux banques françaises n'est à l'étude actuellement.
Pour les quatre autres banques, l'élément clé pour établir leur note sera probablement en 2011 le montant de leur capital, les banques françaises étant mises sous pression par les marchés et les autorités pour augmenter leur ratio de fonds propres.
Un autre facteur pourrait également être la dépendance excessive de certains établissements aux activités de BFI, considérée comme un handicap pour obtenir une note élevée.
0 التعليقات:
Enregistrer un commentaire