L'action Tokyo Electric Power a terminé mardi à un plus bas historique, les investisseurs nourrissant de plus en plus de doutes sur les capacités de l'opérateur japonais de centrales nucléaires à faire face au coût financier de la catastrophe nucléaire.
Selon le journal Yomiuri, Tokyo Electric Power, Tepco, devrait commencer à indemniser les personnes contraintes de quitter leurs maisons ou qui ont subi d'autres pertes avant même que soit évaluée l'étendue des dégâts imputables à l'accident nucléaire qui a touché la centrale Fukushima-Daiichi, endommagée par le séisme et le tsunami du 11 mars.
L'action du groupe a terminé mardi en baisse de 18,1% à 362 yens, un niveau inférieur au plus bas de 393 yens touché en décembre 1951, selon des données Thomson Reuters.
L'action a chuté de plus de 80% depuis le séisme du 11 mars. Les investisseurs se demandent si le gouvernement ne tarde pas trop à entreprendre le sauvetage de la société avec à la clé une possible nationalisation.
"Si l'on réfléchit à toutes les personnes et à toutes les entreprises qui ont été affectées par l'accident et aux indemnités qui devront être versées, il est impossible que les actionnaires soient pleinement protégés", a souligné Norihiro Fujito de Mitsubishi UFJ Morgan Stanley Securities.
Bank of America-Merrill Lynch juge que les indemnités que Tepco devrait avoir à verser pourraient atteindre 130 milliards de dollars (91,6 milliards d'euros).
Le groupe a annoncé mardi le report de la publication de ses résultats financiers au mois de mai au lieu du 28 mars, ce qui doit lui donner le temps d'évaluer l'impact de l'accident.
L'exploitant de la centrale a été contraint de rejeter de l'eau dans l'océan Pacifique et s'emploie toujours à colmater une fuite radioactive par tous les moyens, même les plus dérisoires.
Selon un conseiller du Premier ministre Naoto Kan, plusieurs mois pourraient être nécessaires pour y parvenir et peut-être encore davantage pour reprendre le contrôle du site.
Koichi Nakamura, directeur général adjoint de l'Agence japonaise de sûreté nucléaire et industrielle (Nisa) n'a en outre pas exclu que les autorités étendent à terme la "zone interdite" de 20 km autour de la centrale. "Pour l'instant, nous ne le ferons pas. Mais cela ne veut pas dire que cela ne changera pas."
Au cours du week-end, les ingénieurs ont injecté un mélange de sciure, de journaux, de polymères et de ciment dans la fissure découverte dans un puits de béton du réacteur n°2.
Mais ils ne parviennent toujours pas à localiser l'origine exacte de la fuite radioactive. Ils ont recouru lundi à des produits chimiques comme des sels de bain, qui produisent une couleur laiteuse, afin de détecter la brèche.
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