Victoire ! Les enquêteurs de l'affaire Renault ont enfin trouvé un compte en Suisse", raille Le Canard enchaîné à paraître mercredi 16 mars. Sauf que celui-ci n'appartient pas à l'un des trois cadres présumés espions et licenciés par le constructeur automobile mais, comme le révèle l'hebdomadaire, "à Dominique Gevrey, le numéro deux du service de sécurité du groupe – celui-là même qui les pourchassait et avait amené les 'preuves' de leur culpabilité".
Les sommes versées sur ce compte ouvert par M. Gevrey à Lausanne en 2010 étaient censées, selon cet ancien de la Sécurité militaire, rémunérer la "source" à l'origine de l'affaire d'espionnage. A en croire Le Canard enchaîné, cette source n'existait pas, et la moitié des quelque 245 000 euros qui lui étaient destinés ont, après avoir transité par l'Espagne, terminé leur parcours sur ce compte suisse. Lorsque Renault a commencé à douter des informations transmises par Gevrey, le groupe a bloqué les transferts de fonds (le reste des sommes que le barbouze prétendait verser à sa source et son "bonus" personnel de 924 000 euros).
L'hebdomadaire relate également les mises en scène effectuées par Dominique Gevrey pour éviter de présenter cette source aux responsables de Renault qui travaillaient sur le dossier. M. Gevrey est à ce jour le seul mis en examen pour escroquerie en bande organisée dans cette affaire qui a ébranlé Renault. Il a été placé en détention provisoire après avoir été arrêté alors qu'il s'apprêtait à embarquer pour la Guinée.
0 التعليقات:
Enregistrer un commentaire