Selon Les Echos, EDF, contrôlée par l'Etat, voudrait que les pouvoirs publics décident d'augmentations annuelles du prix de l'électricité comprises entre 5,1 % et 6,5 % jusqu'en 2015, inflation comprise. Le quotidien, qui ne précise pas ses sources, relève que cela déboucherait sur une hausse totale d'environ 30 % en cinq ans, et marquerait une nette rupture avec les précédentes hausses décidées par l'Etat, oscillant depuis 2007 entre 1 et 3 %.
EDF a démenti, mercredi 23 mars, par la voix d'un porte-parole, avoir fait une demande formelle au gouvernement d'augmentation des tarifs de l'électricité sur cinq ans.
La facture d'électricité des Français, qui est une des plus basses d'Europe, a augmenté de 3 % le 15 août 2010 et à nouveau de 3 % au 1er janvier 2011. De nouvelles hausses de prix ont d'ores et déjà été annoncées pour assurer le développement des énergies renouvelables, en particulier de l'énergie solaire, financées par une taxe sur l'électricité (la contribution au service public de l'électricité).
LE COÛT DE LA MODERNISATION POUR EDF
Le ministre de l'industrie, Eric Besson, a déclaré en février que l'augmentation des prix de l'électricité était "inéluctable" en France afin de financer les investissements dans le parc nucléaire et le développement des énergies renouvelables.
EDF est notamment confrontée au vieillissement de son parc de centrales, âgées de vingt-cinq ans en moyenne, alors que la durée d'exploitation des réacteurs doit être prolongée au-delà de quarante ans. Le coût de la modernisation est chiffré par EDF à plus de 30 milliards d'euros pour dix ans d'exploitation supplémentaires. Le groupe doit aussi moderniser un réseau de distribution vétuste. Entre 2008 et 2009, les investissements d'EDF dans l'Hexagone sont passés de 5,2 à 7,2 milliards d'euros, pour atteindre 8 milliards d'euros en 2010.
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